lundi 5 septembre 2016

Calcutta, le week-end de la canonisation de Mère Térésa


La canonisation de Mère Térésa a été l'occasion de nous rendre à Calcutta, endroit où elle a créé son ordre et où elle est enterrée. Nous sommes partis à 6 familles de la communauté catholique française de Bangalore.
Tout d’abord, Calcutta nous a frappés par sa pauvreté. Bien qu’ayant visité d’autres grandes villes indiennes (New Dehli, Bombay, Bangalore, Hyderabad), c’est la première fois que nous avons été si frappés par la pauvreté. Calcutta est la première ville indienne où nous voyons encore des rickshaw à pied ou à vélo (comme dans « La cité de la joie »). Les bidonvilles sont partout et beaucoup de gens vivent sur les trottoirs. Par ailleurs, alors que nous sommes épargnés par les grosses moussons à Bangalore, nous avons pu voir les conséquences de la mousson à Calcutta… Ambroise et Baudouin, particulièrement fascinés par cette vie « les pieds dans l’eau », ont été adorables sur les 2h de parcours entre l’aéroport et l’hôtel! Ambroise profitait des embouteillages pour serrer la main des voitures voisines !


Dès notre arrivée, nous comprenons pourquoi Mère Térésa choisit Calcutta.
Nous avons profité de cette première après-midi pour découvrir le Victoria Memorial. Ce bâtiment en marbre blanc, datant du début du XXème, est situé au milieu d’un grand parc bien entretenu et a été construit en l’honneur de la Reine Victoria.


Dimanche matin, jour de la canonisation de Mère Térésa nous avons assisté à la messe des sœurs de Mère Térésa à Mother House à 6h du matin. Les sœurs nous ont gentiment accueillis alors que généralement la messe leur est réservée. Ce fût un moment très fort. A l’issue de la messe nous sommes allés nous recueillir sur sa tombe. Là encore ce fût un moment très émouvant et poignant. Finalement peu de touristes ont fait le déplacement dans la mesure où le Pape viendra en octobre à Calcutta. L’ambiance était intimiste.


Nous avons profité de cette longue journée pour parcourir la ville de Calcutta. Nous sommes d’abord allés marcher sur le Pont de Howrah, construit en 1943 et qui est le 6ème pont suspendu le plus long du monde. Le pont Howrah traverse un bras du Gange, fleuve sacré pour les hindous.






Nous sommes ensuite allés visiter le Marble Palace, palais encore privé appartenant à la 7ème génération de Maharadja bien qu'inoccupé par ses propriétaires. Bien qu’un peu défraîchi (comme toujours en Inde..) ce palais pavé de marbre italien abrite de belles œuvres telles qu’un Rubens, un Reynolds…

Proche du Marble Palace se situe la maison de l’écrivain et peintre Tagore. Tagore est un brahmane qui a reçu le prix Nobel de littérature en 1913 et qui a été influent dans l’histoire politique de l’inde car, tout comme Gandhi, il a soutenu le mouvement pour l’indépendance de l’Inde.

Lundi matin, nous nous sommes rendus dans le mouroir de Khaligat de Mère Térésa (Nirmal Hriday). 

Ce dispensaire est très propre. Il est séparé en deux parties, l’une pour les hommes et l’autre pour les femmes. Ce fut un moment extrêmement émouvant pour les adultes mais aussi pour les enfants. Tout d’abord pour les adultes car nous avons assisté à la fin de vie d’un homme qui quelques minutes auparavant nous réclamait de l’eau. Bien que très émouvant, il est très beau de voir que chacun est entouré et ne meure pas seul. Ambroise a été très frappé et a eu un peu de mal à comprendre pourquoi nous visitions un hôpital et ne souhaitait pas toucher les malades. Sixtine était intriguée et allait plus facilement à la rencontre des malades, sans probablement réaliser la misère de chacun. Quant à Baudouin, il est passé dans les bras des malades, les saluait et cela était très beau de voir les visages des malades s'illuminer.
A l’issue de la rencontre avec les malades, nous avions bien besoin de nous retrouver pour un moment de recueillement dans la chapelle des sœurs.
Les photos n’étant pas autorisés la seule photo que nous avons est celle de notre prière dans la chapelle mais chacun des visages des malades où des sœurs souriantes et bienveillantes resteront gravés dans nos têtes.